Retour sur l’enquête menée par l’Adeps en collaboration avec l’ASEUS et l’ARES, relative aux pratiques sportives des étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles
Une enquête menée par l’ADEPS, en collaboration avec l’ASEUS et l’ARES, a récemment exploré les habitudes sportives des étudiants de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les résultats révèlent un portrait contrasté : une majorité se déclare sportive, mais la sédentarité reste un défi majeur.
Un engagement sportif affirmé, mais des pratiques diverses
Selon l’enquête, 80 % des étudiants déclarent pratiquer une activité physique ou sportive, principalement de manière libre (72,8 %) et, pour 36 %, au sein de clubs. Les principales motivations sont liées à l’amélioration de la santé et à l’entretien du corps. Les sports collectifs restent populaires dans les institutions et clubs, tandis que la course à pied et la gymnastique/fitness dominent les pratiques libres.
Le paradoxe de la sédentarité
Malgré cet intérêt pour l’activité physique, les étudiants affichent des niveaux élevés de sédentarité. Plus de 70 % passent plus de 7 heures assis ou allongés pendant les jours de cours, et 48 % maintiennent ce comportement durant leurs jours de repos. Ce phénomène est encore plus marqué chez les non-sportifs, où 60,1 % adoptent un mode de vie sédentaire les jours de repos, contre 45,1 % chez les sportifs.
Freins et inégalités dans la pratique sportive
Le manque de temps (47,4 %) et de motivation ou la fatigue (17 %) sont les principaux obstacles à la pratique sportive. L’étude met également en lumière des disparités entre genres : 70,7 % des non-sportifs sont des femmes, qui passent en moyenne davantage de temps en position assise ou devant un écran.
L’impact des études supérieures sur le sport
Bien que les jeunes de 18 à 24 ans respectent davantage les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’activité physique, le passage à l’enseignement supérieur coïncide souvent avec un décrochage sportif. Les contraintes académiques et organisationnelles jouent un rôle important dans ce phénomène.
Vers une prise de conscience collective
Les résultats de cette enquête, basée sur un questionnaire de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité français (ONAPS) et adaptée pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, visent à mieux comprendre les comportements, motivations et freins des étudiants. Avec 7.409 répondants, dont 6.683 questionnaires complets, cette étude constitue une base précieuse pour réfléchir à des initiatives favorisant l’activité physique, en particulier chez les publics les plus sédentaires.
En conclusion, cette enquête met en évidence l’importance de sensibiliser les étudiants aux bienfaits de l’activité physique tout en prenant en compte les contraintes de leur quotidien. Si la pratique sportive améliore la perception de soi et la qualité de vie, des efforts restent nécessaires pour lutter contre la sédentarité et encourager des modes de vie plus actifs au sein des campus.